En ce moment je me remets à dessiner d'après nature. Ca faisait beaucoup trop longtemps que je n'avais pas fait ce genre d'exercice et ça fait un bien un fou. Pour conjuguer mes aspirations bédéistes et cinématographiques, je me suis amusé à dessiner en regardant un film qui m'a récemment marqué : Il était un père, de Ozu (merci Arte!).
J'avais déjà été très impressionné par ses Enfants de Tokyo et Tokyo Story, que je compte parmi les plus grands films que j'aie jamais vus, mais là c'était de nouveau une grosse claque. Le cadre incroyablement épuré est mis au service d'une histoire profondément humaine et mélancolique. Il y règne comme un parfum de nostalgie d'une enfance perdue qui ne reviendra jamais. Ozu pose toutes ses touches petit à petit et dessine les contours de ses personnages, de sa société, toujours avec sobriété, sans jamais appuyer les traits. Du grand art.
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